mercredi 12 février 2014

Exemplaire du journal de bord n°25


Mercredi 12 février, je me remets au clavier pour vous conter la suite. Le peu de temps de disponible depuis le dernier article ne m’a pas laissé le loisir de vous tenir en haleine et cette pause fait du bien…
Donc où en sommes-nous ? Eh bien les choses se sont finalement bien enchaînées et, à l’heure où j’écris ces lignes nous sommes au lendemain de notre première nuit passée au mas ! Nous allons cet après-midi, débarrasser le gîte qui nous a accueillis pendant ces derniers mois et rendre les clefs à Audrey et Anthony. Maintenant, flash-back :
Après le départ du camion qui livrait le revêtement provisoire de la grande cour, il a fallu nettoyer toute la rue. Cela m’a pris l’après-midi tant le chantier et surtout les intempéries avaient rendu l’endroit impropre à la circulation !



La petite cour, derrière la maison, a été coulée et attend maintenant le pavage en travertins qui finira l’ouvrage. Ce sera une petite cour privée qui résonnera…du tintement des glaçons en fin d’après-midi



Ensuite, avec ma Dom, nous nous sommes attaqué au nettoyage/lessivage des sols de la maison. Nous avions loué une mono-brosse et je me suis fait les biceps pendant deux jours pendant qu’elle serpillait telle une Conchita de concours.


Mais, bon, je n’ai pas fait que bosser…


Lundi ce fut le jour J. Le jour du déménagement.
C’était Venise des grands jours.
Sous une pluie battante qui ne s’arrêta qu’en fin de journée, une équipe d’intervention motivée débaroula dans le hameau et les quatre loustics que vous voyez plus bas se mirent à faire voltiger les cartons et les meubles avec la grâce des ballerine du Bolchoï un soir de première. Les pauvres gars finirent complètement trempés vu le déluge que nous avions à subir. Pour vous donner une idée, nous avons dû installer des planches sur des parpaings afin de pouvoir passer de la rue à la cour.



Mais, à la faveur de leur maestria, ils avaient quitté les lieux en fin de matinée, mission accomplie, en me précisant toutefois à l’intention des lectrices de cette aventure, qu’ils étaient tous célibataires…



Ce soir-là, nous eûmes du mal à dormir car le lendemain s’annonçait compliqué. Nous étions submergés par les meubles et les cartons.
Heureusement Philippe et Nelly (Zorro et Zorette) arrivèrent à point nommé et nous pûmes employer cette journée à bricoler et à ranger.
Les filles s’occupèrent de trier les cartons, de ranger la vaisselle dans la cuisine toute neuve et de nettoyer le canapé et le fauteuil qu’ils nous ont donné (ils prendront place dans le salon télé) et Philippe et moi nous consacrâmes au montage délicat de la hotte de la cuisine et d’un grand miroir dans la salle de bain.




Au soir de cette journée, la nature nous fit un clin d’œil de bienvenue. Le ciel, qui était resté gris toute la journée, se déchira soudain et orna l’horizon d’un arc-en-ciel complet. C’était un message à notre intention, bien entendu, qui signifiait que c’était bien là que nous devions aller, que la maison nous attendait et qu’elle était heureuse qu’on lui fasse une beauté.



Tandis que j’étais ébaubi devant tant de splendeur et que Philippe bourrait son camion de cartons vides, les filles préparaient dans l’ombre une cérémonie secrète.
Mais avant cela, tous les quatre assis devant la cheminée qui crépitait, nous dégustâmes le champagne et le foie gras qu'ils avaient eût la gentillesse d'apporter avec eux. Ce fut ensuite la pause-pizza dans un petit resto de Barjac et le retour à Cavène.
Là, motivées et munies de leurs accessoires magiques elles parcoururent méthodiquement tous les recoins de la maison pour évacuer les mauvaises ondes qui auraient pu s’y trouver. Claquements de mains jusqu’au fond du grenier, petits tas de sel un peu partout, semi-asphyxie à l’encens et tintements de cloches se succédèrent jusque tard dans la soirée afin de parfaire le bien-être qui va être désormais le notre et celui de nos hôtes.





Puis, en toussant, nous nous séparâmes et, pour notre part, nous rentrâmes au gîte pour y passer notre dernière nuit de SDF.
Le lendemain fût le jour d’ouverture des cartons restants et de recherches énervantes d’objets mais le soir fût un grand moment puisque ce fut notre première nuit sur place. Ah ! Notre lit douillet ! Comme il m’a manqué !

Et voilà, nous y sommes, c’est un fait. Mais ne croyez pas que c’est la fin de ce blog…Bien des choses restent à faire et vous en serez tenu informés comme d’habitude. Nous vous devons bien ça, à vous qui nous adressez ces petits messages d’encouragement qui font tant plaisir.
Nous allons être sans Internet pendant quelques jours ce qui risque d’empêcher la diffusion de la suite, mais (comme on dit à Sochi) dès que la liaison avec le car-régie sera rétablie nous rentrerons à nouveau en contact comme promis.
Ici Cavène, à vous les studios.


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