Lundi marque une étape importante dans le chantier puisque
c’est le jour où notre plaquiste attaque son ouvrage. Tel un guerrier Jedi il
sort son sabre laser (enfin un niveau…mais laser quand même, c’est pas rien)
qui irradie la pièce d’un faisceau vert et je m’attend à ce qu’il me parle dans
quelques minutes avec une voix d’outre-tombe ; mais j’entends bientôt
hurler sa disqueuse, sa perceuse et plein de trucs qui finissent par
« euse » (non pas berceuse…). C’est génial, à la fin de la journée le
plafond de la première chambre d’hôtes est parsemé de dizaines de supports
métalliques sur lesquels il va accrocher des rails pour y visser des plaques
qu’il va jointer, puis il faudra peindre le tout et ça en sera fini….pour ce
plafond. Je ne regrette pas de l’avoir choisi pour ce chantier. Il sait ce
qu’il fait, il avance vite et en plus je suis fan de Star Wars...
Au milieu de la matinée, alors que je karchérisait les
escaliers (tel qu’un ex-président l’avait promis à certaines cités…) voici que,
comme une star américaine, mon pote de parapente Denis fait son entrée sur la
scène accompagné de son Jonathan de fils. Ils viennent de Salon pour s’occuper
de l’électricité du mas. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, sa
bonne humeur et ses outils ont envahis la grande salle. Ils tissent rapidement
leur toile d’araignée électrique et pour Denis avec son accent Marseillais à la
Pagnol :« Y a pas de problème ! ». « Ecoute-moi
bien ! » me dit-il, « C’est pas compliqué… Le fil bleu avec
le fil bleu, et voilà… ».
A la fin de la journée, l’éclairage et les prises de la
grande pièce étaient tirés et les voutes pourront désormais être éclairées via des
variateurs d’intensité (le trip de Dom).
Puis, jetant un œil par la fenêtre je vis que la pluie
s’était arrêtée...
...Et je sentis la douce caresse d’une Muse qui me dictait ce
poème que je vous livre « in extenso » (c’est mieux que « in
petto », non ?)
Soir de labeur
Mère Nature, enivrée
Par tant de labeur acharné,
Dardant des rayons chauds
Par-delà les ruisseaux
Nous offrit un instant
Un spectacle charmant.
Les arbres s’empourprèrent au moment du couchant
Eclaboussant le ciel pluvieux et bourgeonnant.
Les ouvriers se turent, il y eut quelques sanglots…
Je dû les menacer pour les mettre au boulot.
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